6. Les limagnes et terres de grande culture

On doit aux cassures du vieux socle hercynien l’existence des limagnes d’Auvergne, fossés d’effondrement que le travail des eaux a successivement comblés puis dégagés, et dont il resulte une grande diversité de paysages. Encadrées des montagnes au sud de l’Auvergne (depuis Brioude), elles gagnent en ampleur au nord, en atteignant le Bourbonnais. À l’est, à l’approche du Livradois, elles prennent tour à tour un caractère argileux et humide, ou épousent les bombements volcaniques du Billomois. Ce sont des paysages à mieux connaître et à reconnaître : en un autre temps, un observateur traversant la région n’aurait peut-être pas fait grand cas des massifs, des plateaux et des bombements aujourd’hui élus par nos préférences paysagères. Mais son œil se serait réjoui de ces vastes plaines cultivées, de l’idée de profusion qui s’y attache encore. L’opulence des cultures répond à celles des fermes, lorsque de grands domaines y furent constitués. L’arbre, autrefois très présent, redoublait cette impression. L’eau, plus rare, connaît des parcours discrets. Ça et là ces paysages sont relevés de touches méridionales, voire italianisantes : ces signes demeurent, à côtés des grands aplats céréaliers. Les dynamiques périurbaines s’y confrontent, suivant les grands tracés routiers et autoroutiers… et les villes investissent massivement ces plaines nourricières, au fur et à mesure que le lien de la proximité alimentaire se distend.

Ensembles de paysages appartenant à cette famille :

Carte de localisation des "limagnes et terres de grande culture" en Auvergne
Carte de localisation des "limagnes et terres de grande culture" en Auvergne


La limagne du Brivadois depuis Rochefaite
La limagne du Brivadois depuis Rochefaite

Partager la page