3. Les coteaux et pays coupés

L’expression de pays coupés est employée pour désigner un système de plateaux nettement entaillés par des vallées profondes, laissant en suspens autant de petits pays, d’espaces d’accès malaisés, de petits “bouts du monde”. Les franges des grands massifs en regorgent, et ces situations offrent bien souvent un aperçu saisissant sur les plaines, en contrebas, aussi bien que sur les hautes terres, plus haut. On trouve d’un pays coupé à l’autre de longues échines incurvées, ou bien des tables plus horizontales dans le cas des régions volcaniques. Souvent habités en situation de crête ou de rebord, ces replats ou ces échines sont très souvent cultivés, à l’inverse des pentes qui sont désormais le plus souvent boisées et désertées des habitants, ou en voie de l’être (la vigne pouvait y tenir une place importante). Mais les crêtes et les vallées profondes constituent visuellement un seul et même ensemble de paysages, liés en un même système. Et la vue d’un plateau à l’autre constitue alors un vis-à-vis qui nuance l’impression d’isolement. Dans cet ensemble de paysages, le coteau, la pente est la problématique majeure pour toute activité humaine, toute implantation. La faille de la Limagne est l’exemple emblématique d’un tel espace de bascule, livré en son pied et en son rebord haut à la croissance urbaine : situation privilégiée qui recouvre aussi une multitude de situations de transition plus discrètes, d’abris ou bien de promontoires. Chaque intervention prend donc souvent, dans ces secteurs, une visibilité extrême.

Ensembles de paysages appartenant à cette famille :

Carte de localisation des "coteaux et pays coupés" en Auvergne
Carte de localisation des "coteaux et pays coupés" en Auvergne


Depuis Saint Hilaire, village des pays coupés du Livradois
Depuis Saint Hilaire, village des pays coupés du Livradois

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