Vallées de la Galaure et de l’Herbasse

21 Vallees de la Galaure et de l Herbasse
Département  : Drôme
 
Communes  : MONTMIRAL, SAINT-MICHEL-SUR-SAVASSE, ARTHEMONAY, LE GRAND-SERRE, LENTIOL, MARCOLLIN, SAINT-BONNET-DE-VALCLERIEUX, BATHERNAY, LE CHALON, CREPOL, MIRIBEL, MONTCHENU, MONTRIGAUD, SAINT-CHRISTOPHE-ET-LE-LARIS, SAINT-LAURENT-D’ONAY, TERSANNE, SAINT-BARDOUX, BREN, CHARMES-SUR-L’HERBASSE, MARGES, MARSAZ, PEYRINS, SAINT-DONAT-SUR-L’HERBASSE, CLERIEUX, CHANOS-CURSON, SAINT-UZE, HAUTERIVES, LENS-LESTANG, MANTHES, MORAS-EN-VALLOIRE, ALBON, ANNEYRON, CHATEAUNEUF-DE-GALAURE, SAINT-SORLIN-EN-VALLOIRE, SAINT-BARTHELEMY-DE-VALS, CLAVEYSON, FAY-LE-CLOS, LA MOTTE-DE-GALAURE, MUREILS, RATIERES, SAINT-AVIT, SAINT-MARTIN-D’AOUT, GEYSSANS
 
Famille de paysages : Paysages agraires
 
Surface (Ha) : 30469
 
Carte(s) IGN :

Impression générale

On entre dans ces vallées sans vraiment s’en apercevoir, par des routes départementales peu fréquentées. Alternant entre vallées actives et collines boisées, cultivées ou pâturées, agrémentées de maisons en galets caractéristiques de cette région aux sols caillouteux, le paysage est plaisant. Plus connues sous le nom de « Drôme des collines », les deux vallées parallèles de la Galaure et de l’Herbasse assume une ruralité omniprésente, avec de légers signes de changement à l’ouest près de l’autoroute et au sud, à la proximité de Romans. Il offre une mosaïque de couleurs, entre les cultures variées, les bois, aux essences diverses, les sols couverts de galets, et l’habitat traditionnel, aux toits en larges pans de tuiles creuses. Il est étonnant de constater que le bâti en galets ne soit pas plus valorisé. Il semble même que ce caractère ne soit pas assumé par les habitants : de nombreux bâtiments sont recouverts d’enduit…Même si quelques signes de déprise apparaissent ça et là, cette agriculture diversifiée est bien active et il s’agit de la maintenir.

Identification

Les vallées de la Galaure et de l’Herbasse ont des contours géographiques peu nets : au nord, la côtière au-dessus de la Galaure vers le plateau de Beaurepaire ; à l’est, le plateau du Chambaran et ses reliefs plus marqués ; à l’ouest la zone d’influence de l’A7 ; au sud, celle de Valence et Romans-sur-Isère. Les vallées étant larges, les signes de changements par rapport aux unités paysagères voisines s’expriment progressivement et correspondent plutôt à des changements d’affectation.L’orientation d’est en ouest des deux vallées structurent cette unité paysagère aux coteaux assez pentus, traversant des plateaux et entourées de collines boisées. Le passage nord sud du TGV, direct et assez discret, marque par endroits le paysage, sans pourtant l’endommager. . Les plateaux et pentes peu abruptes sont cultivés, tandis que les pentes raides sont occupées par la forêt. Quelques peupleraies ferment parfois le paysage.Le long des cours d’eau, en retrait des lits souvent cachés par la ripisylve, s’est constitué un réseau de villages (Hauterives, Châteauneuf de Galaure, St Donat sur l’Herbasse) et hameaux. Le bâti dispersé, assez présent, est la plupart du temps constitué de fermes anciennes. Quelques châteaux, propriétés agricoles et tours médiévales sont situés sur des points stratégiques en hauteur.Ce secteur appartient au Bas Dauphiné : à côté de la maison d’habitation se trouvent les bâtiments à fonction agricole qui peuvent être accolés à angle droit ou séparés, délimitant ainsi une cour. On retrouve la maison dite rhodanienne avec un toit à deux versants à faible pente couverte de tuiles creuses. On utilise comme matériau le pisé ou le galet (disposé alors en arêtes de poissons). Les couleurs en sont variées : gris des sols, ocres des galets, jaunes des sables ou des pailles qui recouvrent les murs de certaines maisons. Peu entretenu, le bâti traditionnel semble cependant utilisé en permanence par une population résidentielle.

Qualification

Le paysage des vallées de la Galaure et de l’Herbasse est agraire et les cultures y sont variées : maïs, colza, sorgho, élevage bovin et ovin, maraîchage, vergers… L’élevage est plus présent à l’est. On retrouve ici quelques pratiques anciennes originales, telles que le pâturage sous bois. Les forêts semblent peu exploitées.Le fameux Palais du facteur Cheval à Hauterives constitue le point d’orgue du tourisme local, que viennent compléter quelques chambres d’hôtes et gîtes à la ferme. Le réseau cyclable « Drôme à vélo » et la base de loisirs à St Donat (baignade, pêche) s’adressent à un public plutôt régional. À proximité de sites reconnus comme le Vercors, ce paysage semble peu valorisé et constitue plutôt un paysage tourné vers la production.

Transformation

Dans l’ensemble stable, le paysage des vallées de la Galaure et de l’Herbasse subit cependant une pression urbaine sensible au Sud, dans la proximité de Romans et de la ligne TGV. Parmi les signes de transformation : quelques maisons traditionnelles en ruine dans certains villages, des constructions récentes de type provençal peu en accord avec le bâti traditionnel, des lotissements placés en extension de hameaux alors que le bâti est ici principalement dispersé, l’apparition de terrains à mobil homes sédentarisés et de zones artisanales… Une certaine déprise agricole est également à noter, notamment aux alentours de Barthenay, où la forêt gagne sur des terrains autrefois cultivés ou pâturés. Cependant, ces signes de déprise côtoient des nouveaux bâtiments d’élevage, hélas peu en accord avec le paysage.

Objectifs de qualité paysagère

La pression liée à la proximité de Romans nécessite une gestion par le biais du maintien de l’activité agricole et d’un contrôle des extensions urbaines. Un schéma de cohérence urbaine pourrait être idéalement créé. Le bâti moderne devrait s’inspirer des constructions traditionnelles en galets, aujourd’hui peu valorisées et ne pas suivre la tendance actuelle des lotissements de type provençal. Cela passera sûrement par la mise en place d’objectifs de qualité architecturale.

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