Val de Pontaix/Ste-Croix et combe de Die

01 Val de Pontaix Ste Croix et combe de Die
Département  : Drôme
 
Communes  : BARSAC, CHATILLON-EN-DIOIS, DIE, LAVAL-D’AIX, SAINTE-CROIX, SAINT-ROMAN, TRESCHENU-CREYERS, POYOLS, RECOUBEAU-JANSAC, RIMON-ET-SAVEL, EYGLUY-ESCOULIN, PONTAIX, SAINT-ANDEOL, VACHERES-EN-QUINT, VERCHENY, VERONNE, MONTMAUR-EN-DIOIS, CHAMALOC, AIX-EN-DIOIS, MARIGNAC-EN-DIOIS, MOLIERES-GLANDAZ, PONET-ET-SAINT-AUBAN, ROMEYER, MISCON, CHALANCON, JONCHERES, VOLVENT, AUCELON, BARNAVE, LUC-EN-DIOIS, MENGLON, MONTLAUR-EN-DIOIS, PENNES-LE-SEC, BEAUMONT-EN-DIOIS, BELLEGARDE-EN-DIOIS, BOULC
 
Famille de paysages : Paysages ruraux patrimoniaux
 
Surface (Ha) : 25524
 
Carte(s) IGN :

Impression générale

La vallée de la Drôme entre Luc-en-Diois et Pontaix offre un contraste de paysages, plus marqués par le relief en amont qu’en aval, plus urbanisés et cultivés en aval qu’en amont.L’étagement du paysage y est lisible, depuis la blancheur éclatante du lit calcaire de la rivière, jusqu’aux falaises lointaines du Glandasse et du Vercors, en passant par les pentes douces occupées par la vigne, les plantes aromatiques et les villages en colimaçon, puis par la forêt sur les reliefs plus abrupts.Le lit de la rivière conduit le regard, qui bascule sur de nombreux points d’appel : cabanons de vigne, clochers d’églises, publicités pour la Clairette de Die ou des centres de Canoë kayak… Avant de s’arrêter sur les reliefs boisés.L’activité touristique prend le pas sur une agriculture qui reste cependant dynamique (avec l’appellation Clairette de Die) dans ce territoire-porte d’accès au Vercors. Un habitat secondaire de grande qualité se construit sur les ruines d’anciens châteaux protestants ou fermes traditionnelles, qui permet au paysage de conserver son caractère rural, bien qu’il repose sur une occupation de plus en plus temporaire. Le maintien de l’activité agricole permettrait de conserver à la fois une ouverture des espaces, que la forêt pourrait à terme boucher, et une pérennisation des services (écoles, bureaux de poste…).

Identification

Le Val de Pontaix/Ste-Croix et de la combe de Die épouse le parcours de la Drôme entre Luc en Diois et Pontaix, en suivant les limites d’un relief marqué : Montagnes de Praloureau et d’Aucelon, Serre Chauvière, Montagne de Beaufain, Crête du Grand Barry, Montagnes de Desse, de Baise, de Bret et de l’Abel… Le relief se creuse, souvent sous la forme de gorges, le long des vallées adjacentes : la Sure au-dessus de Ste-Croix, les ruisseaux de Marignac, Comane et Meyrosse au-dessus de Die, le Bez à Chatillon-en-Diois…Les villages, qui ont préservé leur structure en colimaçon et leur architecture traditionnelle, souvent restaurée, se situent à mi-pente, loin des zones inondables (hormis Pontaix, plus proche du cours de la Drôme), au-dessus des terres cultivées (vignes, cultures aromatiques, vergers). Ramassés sur eux-mêmes, ils offrent une ombre salutaire dans une ambiance provençale parfois aride. Les rues sont étroites, souvent traversées de venelles (les « viols ») qui relient des maisons à deux étages dont le rez-de-chaussée était occupé anciennement par des granges.La rivière se cache derrière une ripisylve fournie, offrant peu d’accès, hormis aux alentours des ponts, où le blanc éclatant des galets calcaires contraste avec le vert sombre de la végétation. La forêt occupe les pentes, à la suite des vignes, puis les falaises abruptes prennent le relais. Le lit de la rivière, plus chahuté qu’en aval, et les montagnes, qui dépassent souvent les 1 000 mètres d’altitude, offrent un contraste saisissant que des points d’appels dans la plaine viennent contrebalancer : cabanons de vigne, cimetières bordés de murets calcaires au milieu des champs, clochers d’églises…La Montagne du Glandasse, au loin, appelle souvent le regard.

Qualification

Le Val de Pontaix/Ste-Croix et la combe de Die bénéficient d’un caractère rural patrimonial très marqué, par la présence des vignes (appellation Clairette de Die) et des plantes aromatiques (lavandin, thym), rejoint aujourd’hui par une fonction touristique en développement.Le territoire offre de nombreux accès aux contreforts du Vercors, tout proche, et ses chemins de randonnée, présents également dans les massifs forestiers (dans les Forêts de Justin, de St-Genix, du Claps ou du Glandasse). Pour accueillir les touristes, de nombreux campings, gîtes d’étape ou fermes auberges se sont installés le long des rivières ou aux abords des villages.Le caractère des villages et des hameaux est conservé grâce à la rénovation des fermes par des touristes venus du nord de l’Europe (Pays-Bas, Grande-Bretagne) en habitat secondaire, hélas occupés seulement pendant l’été.

Transformation

Le Val de Pontaix/Ste-Croix et de la combe de Die est plutôt intègre visuellement, bien qu’en proie à de profondes mutations sociales. Les transformations se situent essentiellement autour de Die, où l’urbanisation progresse aux abords du cours de la Drôme, en contradiction avec l’occupation traditionnelle, qui donne la priorité aux cultures dans la plaine, et concentre l’habitat sur les pentes. Le long de la RD93, des services et bâtiments industriels s’installent : une tendance à surveiller. L’entrée de Die est déjà largement banalisée et inintéressante en matière de paysage car semblable à toute autre.La transformation de l’habitat permanent agricole en résidences secondaires, qui bénéficie en général de rénovations de grande qualité par des touristes venus du Nord de l’Europe, est à saluer du point de vue patrimonial, mais pose la question de la permanence de l’entretien des terres et des services (l ‘hôpital de Die est en voie de fermeture, par exemple).

Objectifs de qualité paysagère

Le Val de Pontaix/Ste-Croix et la combe de Die devrait réfléchir à deux signes de transformation, qui, à terme, peuvent changer son caractère rural patrimonial en :- limitant l’installation des services de long de la voirie notamment la RD93 afin de respecter les structures paysagères patrimoniales ;- encourageant le maintien de l’activité agricole, garante de l’entretien de paysages ouverts et d’un dynamisme qui dépasse la saison estivale ;- en insistant sur le nécessaire maintien de la ligne de chemin de fer, et du réseau départemental des cars de desserte, plutôt que sur l’élargissement incessant des accès routiers pour les calibrer à une demande touristique sans cesse croissante.

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