Plateau de St Maurice-en-Gourgois

Département  : Loire
 
Communes  : CHAMBLES, CALOIRE, SAINT-MAURICE-EN-GOURGOIS, SAINT-NIZIER-DE-FORNAS, PERIGNEUX, SAINT-MARCELLIN-EN-FOREZ, ABOEN, ROZIER-COTES-D’AUREC, ST-HILAIRE-CUSSON-LA-VALMITTE, SAINT-JUST-SAINT-RAMBERT
 
Famille de paysages : Paysages agraires
 
Surface (Ha) : 7084
 
Carte(s) IGN : série bleue : 2833 O, 2833E

Impression générale

Le plateau de Saint-Maurice-en-Gourgois a ceci de particulier qu’il offre une transition entre les Monts du Forez et les Gorges de la Loire. Oscillant entre 600 et 700 mètres, il présente des visions de promontoire sur les reliefs et les vallons alentours.Dominé par les nuances de verts, des prés, des champs, des bois et des bordures de ruisseaux, ce plateau rural résiste à la pression foncière. Géographiquement proche des centres urbains que sont Firminy et surtout l’agglomération stéphanoise, il reste protégé de leurs influences par la barrière naturelle des gorges voisines.La vie s’y écoule, paisible, au sein de petits bourgs de quelques centaines d’âmes et d’une multitude de hameaux. Les vaches sont dans les prés, les agriculteurs dans les champs. Les promeneurs trouvent leur bonheur sur les multiples sentiers balisés, les pêcheurs se retrouvent le long de l’Ecolèze, réputée pour ses truites.

Identification

Le plateau de Saint-Maurice-en-Gourgois est la partie la plus septentrionale des monts du Forez. Il s’en distingue faiblement, sauf en bordure de Loire. Il comprend deux sous-unités : un vallon le long de l’Ecolèze, un plateau en bordure haute de la Loire, à l’identité plus marquée. Par sa géomorphologie et par la disposition des hameaux qui le peuplent, ce territoire fait office de promontoire sur les gorges boisées de la Loire et les monts lointains (Forez, Pilat), avec les clochers des bourgs comme points d’appel visuels de proche en proche. Parfois, une fenêtre visuelle sur la vallée urbaine (Firminy et même Saint-Etienne ) rappelle la proximité du plateau de la vallée très occupée.Si le maillage routier est dense au cœur du plateau, seules quelques routes le relient aux gorges de la Loire. Préservé par des barrières naturelles, le plateau se compose de boisements, de hameaux et de champs où se pratique la polyculture pour nourrir les troupeaux. L’élevage bovin y est en effet très présent. Trait caractéristique d’une terre d’élevage, l’habitat s’y montre dispersé, avec des exploitations agricoles disséminées et des fermes isolées. On relève une homogénéité des couleurs dans le bâti, avec des constructions traditionnelles, de grès et de granit avec une dominante ocre. Enfin, ce territoire compte un petit patrimoine : lavoir traditionnel, puits fermés, murets de pierre ceinturant les jardins potagers

Qualification

Le plateau de Saint-Maurice-en-Gourgois présente tous les traits d’un paysage à dominante rurale et agraire. Il tire sa valeur économique et paysagère de ses activités agricoles et notamment l’élevage, qui l’ont nourri mais qui l’ont également façonné. Aujourd’hui, ses communes renouent avec une certaine vitalité. Les nombreuses maisons restaurées – généralement des citadins venus chercher le bon air de la campagne et le charme de l’ancien – et les constructions neuves témoignent de l’attrait résidentiel dont bénéficie le plateau. Une attractivité un peu neuve, encore freinée par le temps de parcours pour relier les centres urbains et économiques.

Transformation

A l’instar d’autres communes, Saint-Maurice-en-Gourgois a connu un exode rural massif durant l’ère industrielle. L’économie était restée essentiellement agricole sans recherche particulière de développement industriel.Mais, avec le défrichage qui a rendu les côtes de la Loire à nouveau très accessibles et la proximité des bassins d’emploi de la plaine du Forez et de Saint-Etienne, la commune a connu une recrudescence de sa population (1500 habitants en 2003). Cependant, le phénomène de colonisation par le résidentiel reste contenu et ne met pas en péril, aujourd’hui, l’identité de ce territoire.Reste que le plateau Saint-Maurice-en-Gourgois doit composer avec l’évolution des modes agricoles et absorber les mutations en cours. Déprise agricole, agrandissement des parcelles, création et élargissement d’infrastructures… L’ensemble change la physionomie de ce territoire.

Objectifs de qualité paysagère

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