Plaine des Adrans

01 Plaine des Adrans
Département  : Drôme
 
Communes  : PUY-SAINT-MARTIN, SOYANS, DIEULEFIT, EYZAHUT, FELINES-SUR-RIMANDOULE, LE POET-LAVAL, PONT-DE-BARRET, ROCHEBAUDIN, SALETTES, SOUSPIERRE, LA BEGUDE-DE-MAZENC, MONTBOUCHER-SUR-JABRON, PORTES-EN-VALDAINE, PUYGIRON, SAINT-GERVAIS-SUR-ROUBION, SAINT-MARCEL-LES-SAUZET, SAUZET, LA TOUCHE, ROYNAC, CLEON-D’ANDRAN, LA LAUPIE, MARSANNE, MIRMANDE, LA ROCHE-SUR-GRANE, MANAS, CHAROLS, LA BATIE-ROLLAND, BONLIEU-SUR-ROUBION, CONDILLAC, ESPELUCHE, AURIPLES-LA REPARA
 
Famille de paysages : Paysages ruraux patrimoniaux
 
Surface (Ha) : 21633
 
Carte(s) IGN :

Impression générale

Le paysage de la plaine des Andrans est circulaire : entouré de collines boisées, il s’organise autour d’un réseau en étoile de villages perchés offrant des points de vue sur la plaine, les collines puis les montagnes environnantes (Saou, Roche-Colombe, pré-Alpes…). À la croisée des six routes menant à ces villages, Cléon d’Andran (qui tire son nom des petits bois de chênes rouvres qui parsèment la plaine), se dessine en figure centrale de ce réseau. Le village a poussé en cercles concentriques (le second était jadis un canal) autour de l’église, dont le clocher pointu forme un point de repère immanquable. Protégée à l’ouest de l’urbanisation montilienne par l’autoroute A7, la plaine ne subit que peu de pression résidentielle, d’autant qu’aucun échangeur autoroutier ne dessert le secteur (entre Valence Sud et Montélimar Nord). Non concurrencée par le bâti, l’agriculture y est dynamique et diversifiée. Les sols sont irrigués par un réseau de canaux et par le Roubion, dont le régime torrentiel nourrit abondamment la terre de ses alluvions. Cachée par une ripisylve fournie, la rivière traverse la plaine d’Est en Ouest et forme une gorge à son orient, après Pont de Barret où le tourisme est plus prégnant.Lavandin, tournesol, colza, tomates, vigne, ail, maïs, blé ou arbres fruitiers… constituent le terroir de la plaine des Andrans. De nombreux chemins ruraux mènent à de solides fermes isolées souvent agrémentées de génoises (rangées de tuiles creuses superposées remplies de mortier faisant partie du toit et en débord des murs), typiques de la Drôme provençale.

Identification

La plaine des Andrans est lisse et plane, lisible et claire, quasi circulaire, cernée par des collines boisées de chênes verts et blancs et de pins, située au nord-est de Montélimar et limitée à l’ouest par le passage de l’Autoroute A7. Les horizons sont dégagés sur les collines et montagnes lointaines, mais ils offrent toujours une succession de points d’appel : arbres, fermes, clochers des églises romanes, châteaux…Traversée par le Roubion et le Jabron d’est en ouest, cette plaine est constituée de grandes parcelles de cultures, parsemées de boisements épars et de villages. Ceux-ci forment un réseau circulaire au basculement des collines et de la plaine (Marsanne, Puy St Martin, Manas, Pont de Baret, la Bégude de Mazenc, la Batie-Rolland, Sauzet), coupé par le Roubion où se sont installés La Laupie, Bonlieu sur Roubion, St Gervais sur Roubion et Charols. Ces villages, placés en façade sur le cours d’eau, ont tous leur pont de pierre en arches. Au centre de ce cercle, à la croisée de six routes plutôt droites menant aux autres villages, Cléon d’Andran (qui tire son nom des petits bois de chênes rouvres qui parsèment la plaine), a poussé en cercles concentriques (le second était jadis un canal) autour de l’église, dont le clocher pointu forme un point de repère immanquable. Tous les villages, situés en hauteur, offrent des points de vue sur la plaine, les collines puis les montagnes environnantes (Saou, Roche-Colombe, pré-Alpes…).La logique d’organisation ne s’appuie donc pas sur les rivières, cachées par la ripisylve, mais sur ce réseau en étoile, croisé par de nombreux chemins ruraux qui mènent à de solides fermes isolées réparties sur l’ensemble de la plaine. Construites en galets ou pierres calcaires, elles sont souvent agrémentées de pignons soulignés de génoises (rangées de tuiles creuses superposées remplies de mortier faisant partie du toit et en débord des murs), typiques de la Drôme provençale.La plaine agricole est irriguée par un réseau de petits fossés issus du Roubion, dont le cours tumultueux et le régime torrentiel abreuvent régulièrement les sols. Les propriétés agricoles et viticoles sont cossues, témoignant d’une activité dynamique.

Qualification

Lavandin, tournesol, colza, tomates, vigne, ail, maïs, blé ou arbres fruitiers contribuent à la diversité du terroir de la plaine des Andrans appelée également plaine de Marsanne, dont la production de semences de céréales est une des spécificités.L’agriculture est dynamique, les terres sont riches, abreuvées par le cours du Roubion qui inonde régulièrement la plaine de ses alluvions.L’habitat résidentiel est situé aux abords des pentes, respectant l’implantation traditionnelle du bâti.Les touristes, principalement de passage vers l’intérieur de la Drôme (Saou, Dieulefit…), sont plus présents à Pont de Baret et Rochebaudin, à l’extrême Est. Ils bénéficient cependant de nombreux chemins de randonnée permettant de découvrir le patrimoine bâti, les églises romanes et les collines (itinéraire vers le Col de la Grande Limite depuis Marsanne, par exemple, où un « parcours aventure » dans les arbres a été aménagé).

Transformation

Les transformations de la plaine des Andrans sont essentiellement agraires, ce qui ne modifie pas le caractère du territoire mais sa physionomie : irrigation, agrandissement des parcelles, construction de silos ou coopératives…La pression foncière ne semble pas affecter la plaine, vraisemblablement du fait de l’autoroute A7, qui constitue comme une barrière devant l’urbanisation montilienne, et de l’absence d’échangeurs entre Valence Sud et Montélimar Nord.Peu visible, très bruyante, la ligne TGV, qui traverse la plaine de nord-est en sud-ouest, n’a pas non plus profondément modifié le paysage et les usages de la plaine. Sa situation sur l’extrémité ouest en est sans doute une des raisons. Situé sur des remblais, qui le protègent des crues, le TGV ne se signale que lors de ses passages.Au sud, quelques villages ont tendance à s’étendre vers la plaine, alors que l’implantation du bâti est traditionnellement située sur le début des pentes.

Objectifs de qualité paysagère

Le ressort qui tient l’espace de la plaine des Andrans est clairement le dynamisme agricole. Le choix d’une agriculture de qualité et raisonnée est déterminant pour un développement durable.S’il ne subit pour le moment pas de mutations, le paysage de la plaine des Andrans mérite attention, notamment en ce qui concerne le bâti. Il convient de préserver la structure des villages, en colimaçon ou à flancs de coteaux, en évitant les constructions le long des routes, et s’étalant sur la plaine. De la même façon, si des lotissements ou un habitat collectif devaient s’implanter, il faudra veiller à leur faire respecter l’architecture du bâti traditionnel, en réhabilitation de fermes isolées, par exemple, et les situer sur les débuts de pentes.La bande agricole le long de l’A7 doit être maintenue, en veillant à encourager l’activité rurale ainsi que le foncier agraire à l’ouest du territoire.Enfin, l’ancienne usine de chaux à Pont de Baret mériterait une réhabilitation ou une exploitation. Il semble que ce soit le cas puisque le bâtiment acheté par la Communauté de Communes \’Le Pays de Dieulefit\’, qui y a mis en place une pépinière d’entreprises qui permet à des artisans de s’installer en louant un local.

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