Vallée du Gier entre Chateauneuf et Givors

Département  : Rhône
 
Communes  : GIVORS, LONGES, TREVES, SAINT-ANDEOL-LE-CHATEAU, SAINT-JEAN-DE-TOUSLAS, SAINT-ROMAIN-EN-GIER, TARTARAS, CHATEAUNEUF, DARGOIRE, SAINT-MAURICE-SUR-DARGOIRE, ECHALAS
 
Famille de paysages : Paysages marqués par de grands équipements
 
Surface (Ha) : 1423
 
Carte(s) IGN : 2932ET, 3032O

Impression générale

Encaissée entre deux versants abrupts très densément boisés, la vallée du Gier entre Givors et Chateauneuf peut se résumer en quelques mots : une autoroute extrêmement passante (l’A47 qui relie Lyon et Saint-Etienne) doublée d’une Nationale, une voie de chemin de fer. A quelques encablures de ces infrastructures coule le Gier ; caché du regard, il se rappelle hélas à ses riverains et aux voyageurs en transit lors de phénomènes de crues. Peu habitée, et pour cause, la vallée du Gier recèle une enfilade de zones industrielles et commerciales, surtout sur son flanc est à proximité de Givors. Une ambiance sonore fournie par un flot incessant de véhicules et de poids lourds, des visions sombres dues à l’encaissement de la vallée, un tableau peu réjouissant pour une vallée étroite dont la vocation s’exprime en termes de passage. Ici, l’homme consomme et roule, mais il ne vit pas.

Identification

La vallée présente une hiérarchie très lisible et hautement contrastée : - au premier plan, des structures commerciales et industrielles qui se succèdent le long de l’axe sur des distances assez impressionnantes ;- une autoroute visuellement très présente, au creux d’une vallée marquée, doublée de la ligne de chemin de fer,- des versants relativement abrupts et boisés. Située à équidistance de Lyon et de Saint-Etienne, la vallée du Gier entre Chateauneuf et Givors comprend peu d’habitations, en raison sans doute de la topographie des lieux, des nuisances générées par les grands équipements et des menaces de crues du Gier dont le cours épouse celui des routes. Pourtant bien vivante, la rivière se montre néanmoins peu visible en raison de la densité de végétation qui peuple le fond comme les pentes. En aval, arrivant sur Châteauneuf, la vallée s’élargit. L’organisation et la lisibilité du paysage sont donc très simples, laissant peu de place aux effets de surprise ou aux images bucoliques. L’impérieuse domination de l’autoroute et des installations modernes fait oublier les pentes vertes, tandis que les trouées dans la végétation (D488), qui créent des fenêtres de visions, restent rares.

Qualification

L’autoroute A47, présentée comme une des plus vieilles voies express de France, apparaît vétuste et saturée, avec 30 à 40 000 véhicules quotidiens. D’où le projet (arrêté daté du 16 juillet 2008) d’un nouvel axe Lyon-Saint Etienne à l’horizon 2015. Le raccordement avec l’actuelle A47 est prévu au niveau de Saint-Chamond (Loire). Les opposants à la future A45 dénoncent la consommation d’espaces agricoles et naturels qu’elle engendrerait et préconisent une solution alternative consistant à moderniser l’A47 et à privilégier le développement du ferroviaire. La ligne électrifiée à deux voies Saint Etienne - Givors est empruntée chaque jour ouvré, en moyenne, par 43 aller-retour (A/R) entre Saint Etienne et les gares lyonnaises, par 4 A/R en TGV à destination de Paris et par 25 circulations de fret.Plus que l’autoroute, à l’évidente nécessité, c’est la multiplication des zones industrielles et commerciales qui interroge car, précisément, leur impact visuel est démesuré vue la topographie plane du fonds de vallée. Le paysage a ici un usage très largement consumériste.

Transformation

Objectifs de qualité paysagère

La vallée du Gier entre Givors et Chateauneuf est dévolue majoritairement à la circulation routière et ferroviaire. C’est un fait, qui n’est pas si dommageable. Le grand manque est l’absence presque totale du Giers, à redécouvrir, notamment par des ouvertures dans la végétation.Que faut-il indiquer comme Objectifs de qualité paysagère ?1. reconquête du Gier visuelle depuis l’autoroute depuis la voie de chemin de fer 2. la question de la requalification des espaces commerciaux par des règlements de publicité et des règles communes de couleurs et d’harmonisation par exemple comme par exemple la zone industrielle de la plaine de l’Ain3. cette modeler fonctionne comme un modeler ( pour moi un contre-exemple) d’un paysage qui a subi des dynamiques sans les contrôler et sans « décider » de l’avenir de ce à quoi il voulait ressembler, cad sans formuler de véritables objectifs de qualités paysagères4.en vallée inondable des solutions : - pour les passage : viaduc et routes en encorbellement- les constructions sur pilotis ,- augmenter les zones d’expansion des crues et dimunuer les surfaces impermeables comme les parkings ( par exemple un objectif de qualité paysagère pourraient être de transformer les parkings goudronnés en parking bétonnés et enherbés.. une action qui changerait l’image des lieux)Ce territoire me semble être l’objet d’enjeux assez forts : saturation côté transport mais apparemment le tracé de la future autoroute sera sur une autre vallée ? inutile d’aller bousiller une autre valléeDe plus la question des crues du Gier me parait importante : les crues du Gier ont montré la vulnérabilité d’une vallée sur aménagée, et pourrait inciter à entretenir un rapport plus équilibré entre équipement et zone d’expansion des crues. Accepter que 100% de l’espace de la vallée ne soit pas aménageable

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