Vallée de la Valserine

01 Vallee de la Valserine
Département  : Ain
 
Communes  : THOIRY, DIVONNE-LES-BAINS, GEX, MIJOUX, VESANCY, CROZET, CONFORT, PERON, SAINT-JEAN-DE-GONVILLE, CHAMPFROMIER, CHEZERY-FORENS, ECHENEVEX, SERGY, CHATILLON-EN-MICHAILLE, MONTANGES, LELEX
 
Famille de paysages : Paysages ruraux patrimoniaux
 
Surface (Ha) : 12065
 
Carte(s) IGN :

Impression générale

Bucolique et tranquille, la vallée de la Valserine offre des paysages variés, entre un aval encaissé, sec et tortueux, et un amont dégagé, humide et pâturé. Cernée par les Monts Jura et le plateau du Haut-Bugey, elle offre au randonneur des vues imprenables sur le Massif du Mont Blanc et le lac Léman.Active et dynamique, la vallée vit de sports d’hiver, à Mijoux et Lélex, de tourisme vert, dans la Réserve naturelle de la Haute Chaîne du Jura, du bassin d’emplois de Bellegarde, à Montanges et Champfromier, d’exploitation du bois sur les pentes, lorsqu’elles ne sont pas occupées par un élevage bovin laitier traditionnel, sur l’ensemble du territoire.Plus préservée au nord qu’au sud, elle ne subit pas de pressions majeures, mais quelques signes témoignent de ses attraits : un golf à Mijoux, un peu d’habitat récent à Montanges, certaines façades en tavaillon (lames de sapin) recouvertes de tôle, quelques bâtiments d’accueil en rénovation à Lélex…

Identification

La vallée de la Valserine est cernée de montagnes : à l’Est, les Monts Jura, dont le Crêt de la Neige culmine à 1 718 mètres d’altitude, à l’Ouest, les crêtes, moins abruptes du Haut-Bugey, qui marquent également la limite avec la Région Franche-Comté. Au nord, la source de la Valserine se situe juste à la frontière suisse, tandis que les limites sud marquent l’entrée dans l’agglomération de Bellegarde. Ici, le cours d’eau s’encaisse et la vallée se fait gorge (Défilé de Sous-Balme) offrant l’attrait de petits ponts de pierre au cachet inattendu.Tantôt densément boisée (hêtres, sapins), tantôt pâturée, la vallée s’élargit et adoucit son relief à mesure que l’on s’approche de la source de la rivière, située sur le territoire de la Réserve naturelle de la Haute Chaîne du Jura. Ici, en amont de Mijoux, l’habitat disparaît au profit de prairies naturelles, toujours pâturées, que parcourt la nationale 5 en direction du col de la Faucille. En aval, le relief abrupt fait craindre l’éboulis, la roche calcaire affirme son instabilité naturelle, les crêtes pelées du Crêt de la Neige dominent. Les accès à la rivière sont rares, souvent marécageux et touffus, contrastant avec la sécheresse ambiante des pentes et falaises, notamment sous le col de la Faucille.Les villages se sont installés sur les plateaux au sud (Montanges, Champfromier) ou aux abords de la rivière (Chézery-Forens, Lélex, Mijoux), toujours à l’écart des crues. L’habitat, traditionnellement dispersé, est constitué de grosses fermes aux façades orientées sud-est en tavaillon (planches de sapin, qui recouvraient autrefois les toits, aujourd’hui recouverts de tôle ou d’ardoises). Il est présent le long des routes dès que le relief le permet. Les granges, situées en hauteur, sont parfois munies de larges rampes permettant d’y accéder par temps de neige. À Lélex et Mijoux, l’architecture des sports d’hiver (remontées mécaniques, bâtiments d’accueil, résidences de tourisme en forme de gros chalets) fait son apparition.

Qualification

Le caractère rural de la vallée de la Valserine est légèrement contrebalancé à Mijoux et Lélex par les sports d’hiver, et leur architecture fonctionnelle : remontées mécaniques, bâtiments d’accueil, résidences de tourisme en forme de gros chalets, hôtels-restaurants le long de la RD991, chambres d’hôtes et gîtes… Que le territoire de la Réserve naturelle de la Haute Chaîne du Jura contourne. Le GR9 (Balcon du Léman et Tour de la Valserine) longe la façade Est des Monts Jura, offrant quelques refuges au nord, témoin d’un tourisme estival en développement, tout comme le camping de Chézery. Un étonnant golf a élu domicile non loin de Mijoux, signe de la proximité d’une population aisée (Suisse, notamment).Le territoire abrite des sites naturels classés (dans les années 1940) pour les panoramas qu’ils offrent : le col de la Faucille et son point de vue sur Genève et le Massif du Mont Blanc, le Crêt de la Neige (1 714 m), le Mont Rond et sa table d’orientation, la Croix du Reculet.Dynamique et peu intrusive, l’élevage laitier (fromage) domine comme en témoignent les nombreux pâturages et une fruitière réhabilitée à Chézery. La forêt est exploitée dès que les pentes le permettent.

Transformation

La vallée de la Valserine est globalement stable, bien qu’il encourre quelques risques, peu prégnants, liés à des transformations anciennes qui vivent une nécessaire modernisation :- les stations de ski renforcent leur capacité d’accueil : certains bâtiments sont en cours de réhabilitation, les parkings s’étoffent ;- le golf de la Valserine ne modifie pas l’aspect du paysage, mais semble bien incongru dans un territoire où l’eau n’est pas si abondante. Il est le témoin d’un tourisme de proximité qui a tendance à se développer ;- certaines zones se boisent, marqueurs des difficultés de l’élevage rural à perdurer face aux exigences de productivité actuelles ;- l’habitat s’étend autour de Montanges, du fait de la proximité du bassin d’emplois de Bellegarde.

Objectifs de qualité paysagère

La vallée de la Valserine ne subit pas de mutations, mais devrait surveiller quelques éléments de son paysage :- les parkings des stations de Mijoux et Lélex mériteraient un traitement paysager permettant leur meilleure intégration ;- l’agriculture doit être encouragée, car elle est le gage du caractère rural du territoire et garantit l’ouverture du paysage, que la forêt peut coloniser ;- les constructions nouvelles doivent s’inspirer de l’habitat traditionnel, sans sacrifier aux modes néo-provençales ou savoyardes. Le territoire gagnerait à rénover ses façades en tavaillon, typiques de la région ;Par ailleurs, l’accès au cours de la Valserine pourrait être facilité, notamment au nord, où la randonnée semble se développer.

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