Plateau de la Dombes forestière

10 Plateau de la Dombes forestiere
Département  : Ain
 
Communes  : VARAMBON, CHATILLON-LA-PALUD, CHALAMONT, CHATENAY, CRANS, RIGNIEUX-LE-FRANC, VILLETTE, VILLIEU-LOYES-MOLLON, MONTAGNAT, DRUILLAT, CERTINES, DOMPIERRE-SUR-VEYLE, LENT, PERONNAS, SERVAS, LA TRANCLIERE, BOURG-EN-BRESSE, MEXIMIEUX, PRIAY
 
Famille de paysages : Paysages ruraux patrimoniaux
 
Surface (Ha) : 13906
 
Carte(s) IGN :

Impression générale

« Que de forêts, que de forêts ! », pourrait-on s’exclamer en regardant la carte de la Dombes forestière, qui porte en effet bien son nom. Et le visiteur ne sera pas déçu : c’est un paysage boisé qu’il rencontre, à deux pas de Bourg-en-Bresse. Une forêt préservée, parce qu’exploitée, qui cache en son sein une multitude d’étangs.Là où la forêt est absente, les chênes, charmes et châtaigniers laissent la place aux cultures de maïs essentiellement, qui profite de l’humidité ambiante, de tournesols et céréales, ainsi qu’aux élevages de vaches laitières. Au nord, l’influence de la Bresse se fait déjà sentir : quelques élevages de volailles apparaissent.Au nord aussi, le promeneur profitera des nombreux chemins aménagés dans les bois, et pourra – rarement, hélas – accéder aux nombreux étangs qui les jalonnent. Hélas, car de nombreux accès à l’eau sont interdits : les plans d’eau sont souvent réservés à la pisciculture…Dans cette alternance de paysages agricoles ouverts et forestiers plus intimes, les villages, accueillants, les hameaux, tranquilles, et les fermes isolées sont parfois, mais rarement encore, rejoints par un habitat nouveau qui détonne avec le bâti traditionnel. On redoute, à l’Est du territoire, l’influence de la côtière de la rivière Ain, voisine, fortement altérée par le mitage urbain.

Identification

On appréhende parfaitement sur une carte la spécificité de cette unité paysagère toute en longueur de 13 906 hectares au sud de l’agglomération de Bourg-en-Bresse : la forêt et les étangs. À la lisière des forêts, la Dombes des étangs prend le relais à l’Ouest. Le piedmont du Revermont, au nord, et la rupture de pente de la côtière de la rivière Ain, au sud, font les limites Est de l’unité. Sur ce plateau à environ 300 m d’altitude, les forêts (chênes, charmes, châtaigniers), les cultures (maïs essentiellement, tournesol et céréales), l’élevage (vaches laitières) et les étangs sont imbriqués les uns dans les autres en un paysage verdoyant.Le réseau des routes et chemins est caractérisé par de nombreuses restrictions d’accès aux abords des étangs, réservés à la pisciculture. Il est pourtant tentant de cheminer sur ces voies, bordées de talus et fossés bien entretenus, et entourées de bois tout autant soignés où les plans d’eau semblent cachés.L’habitat se présente sous la forme de petits villages, de hameaux et de grosses fermes isolées (mas), qui tendent à s’étendre par la construction de pavillons ou de bâtiments agricoles sur leur pourtour. Quelques châteaux se calfeutrent derrière un bosquet (Richemont, Bécassinière). Les rues larges des villages, le long desquels les maisons sont en général mitoyennes, s’urbanisent, notamment par le biais d’enrobés de couleurs uniformes.Le nord de l’unité présente une surface de forêts plus importante et plus structurée par des chemins forestiers que dans le sud. Par ailleurs, la proximité de la Bresse se fait ici sentir : quelques élevages de volailles de Bresse AOC apparaissent.

Qualification

La Dombes forestière présente des attraits économiques liés à l’agriculture (culture de maïs, céréales et tournesol, élevage bovin pour la production de lait), à la production de bois de chauffage et à la pisciculture dans les étangs. L’exploitation forestière, plus organisée au nord, se dévoile dans le paysage par des zones de coupes, des tas de bois coupé soigneusement rangés le long des routes et une forêt parfaitement entretenue. Ce territoire présente également des attraits touristiques et liés aux loisirs de proximité urbaine, grâce notamment à la notoriété de la Dombes. Les aménagements des forêts permettent de nombreuses promenades, notamment au nord dans les forêts de Seillon et de la Rena. Cependant, les nombreuses restrictions d’accès aux étangs ou aux forêts privées donnent un sentiment d’intrusion peu propice au tourisme. Il faut mériter les beautés naturelles de la Dombes forestière, tout comme ses attraits patrimoniaux, à l’instar du château de Richemont, bien caché derrière la forêt.

Transformation

Le paysage de la Dombes forestière est a priori stable, mais quelques risques sont à signaler :- une évolution pourrait découler de l’abandon de l’exploitation de la forêt, de la déprise agricole et du développement de l’habitat résidentiel, qui émerge parfois au milieu de terres agricoles, loin de tout hameau ;- la forêt pourrait être rendue vulnérable également par l’extension des cultures ou la construction de bâtiments (résidentiels ou agricoles) ;- accolée à la côtière de la rivière d’Ain, dont les paysages sont déjà largement altérés, la Dombes forestière risque enfin, sur sa façade sud-est, d’être gagnée par le phénomène du mitage urbain.

Objectifs de qualité paysagère

Le principal risque pour la Dombes forestière est lié au voisinage de la côtière de la rivière Ain. Il convient de maintenir une coupure vis-à-vis de cette voisine, largement mitée et altérée dans ses paysages par l’extension des zones construites (pavillons) autour des villages mais également en discontinuité avec eux.

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