Plateau de Hauteville

08 Plateau de Hauteville
Département  : Ain
 
Communes  : RUFFIEU, SUTRIEU, BELMONT-LUTHEZIEU, VIRIEU-LE-GRAND, ARMIX, LA BURBANCHE, HOSTIAS, EVOSGES, ARANC, CHALEY, CORMARANCHE-EN-BUGEY, HAUTEVILLE-LOMPNES, ONCIEU, PREMILLIEU, ROSSILLON, THEZILLIEU, TENAY, BRENOD, CHEVILLARD, LE GRAND-ABERGEMENT, OUTRIAZ, LE PETIT-ABERGEMENT, CHAMPDOR, CORCELLES, CORLIER, IZENAVE, NANTUA, LES NEYROLLES, SAINT-MARTIN-DU-FRENE, LANTENAY, VIEU-D’IZENAVE, BOYEUX-SAINT-JEROME, LOMPNIEU
 
Famille de paysages : Paysages ruraux patrimoniaux
 
Surface (Ha) : 23213
 
Carte(s) IGN :

Impression générale

Le plateau d’Hauteville est renommé pour son climat à la fois montagneux et doux, qui lui a valu l’installation de nombreux centres médicaux, maisons de convalescence ou de retraite et sanatoriums. Si l’activité est aujourd’hui un peu désuète, elle reste prégnante autour d’Hauteville-Lompnes, et est rejointe par le tourisme vert : ski de fond, randonnée, pisciculture…Mais le paysage du plateau est avant tout marqué par l’exploitation forestière et l’élevage : les prairies, entourées de pierres plantées, de haies éparses ou de bosquets, sont pâturées par des vaches ou des chèvres sur les replats, tandis que les reliefs accueillent des bois de chênes ou de hêtres.L’habitat, concentré dans des nombreux villages et hameaux, est typique du Bugey, avec ses maisons traditionnelles constituées d’un bâtiment unique et massif. Il accueille à la fois l’habitation, la grange et sa grande porte archée, et l’appentis surélevé pour stocker le foin, clôt parfois de lattes de pin. Les terrains sont clos de murets de pierres ou de pierres plantées et les habitations sont souvent surmontées de panneaux solaires (autour de Cormaranche et Hauteville), patrimoine typique du plateau. Au nord, quelques sites naturels ont mérité un classement ou une inscription : les tourbières de Malebronde et Colliard, dans la combe de Léchaud qui mène à l’agréable étang Marron. Ici, la nature est plus prégnante, et donne au paysage un caractère plus intimiste et préservé.

Identification

Le plateau d’Hauteville est un vaste territoire au relief doux, à environ 800 mètres d’altitude, cerné par les crêtes boisées, situé au sud de la cluse de Nantua, qui en fait sa limite Nord. À l’Est, les crêtes des Moussières le séparent du Valromey, à l’Ouest, la Grande Montagne des reliefs plus chahutés des monts de l’Ain. Le territoire domine au sud des gorges de l’Albarine et la cluse des Hôpitaux.Comme dans tout le Bugey, en fonction du relief, plat ou escarpé, l’élevage et l’exploitation forestière se répartissent le territoire, parsemé de nombreuses petites routes d’accès qui croisent la RD53, longée de frênes, noyers et chênes. Celle-ci traverse le plateau du nord au sud, passant par le village qui lui a donné son nom : Hauteville-Lompnes. Autre axe marquant le territoire, une ligne très haute tension en provenance du barrage de Génissiat.Au nord de Brénod, une sous-unité, plus naturelle et intimiste, contraste avec le territoire dans l’ensemble marqué par la ruralité. Ici, les tourbières font leur apparition, le long de la combe de Léchaud qui mène à l’étang Marron.Les prairies sont assez sèches et peu fertiles, le sol est calcaire, jonché de cailloux. Les parcelles sont séparées de pierres plantées typiques du Bugey.Les maisons traditionnelles sont constituées d’un seul bâtiment massif accueillant à la fois l’habitation, la grange et sa grande porte archée, et l’appentis surélevé pour stocker le foin, clos parfois de lattes de pin. La toiture en pan coupé est en ardoises ou en tuiles plates.Les terrains sont clos de murets de pierres ou de pierres plantées, tout comme les champs. Les habitations sont souvent surmontées de panneaux solaires (autour de Cormaranche et Hauteville), patrimoine typique de ce plateau. Quelques lavoirs agrémentent les villages, dont celui de Cormaranche, qui a été restauré.

Qualification

L’exploitation forestière (menée par l’Office national des forêts) et l’élevage bovin donnent au territoire du plateau d’Hauteville son caractère rural patrimonial. Les vaches à lait et à viande, mais aussi des chèvres (présence de quelques fruitières), paissent dans les pâturages, entourés de bois (chênes, hêtres). Plus près des villages, les scieries font leur apparition, tandis que des tas de bois coupé longent les routes. Une école de menuiserie, à Cormaranche, témoigne de l’importance de l’exploitation forestière dans la région.Mais le plateau bénéficie également d’une longue tradition médicale et paramédicale de sanatoriums, maisons de repos et de retraite, toujours en cours, notamment autour d’Hauteville. Le tourisme, pas seulement « médical », est également présent, avec des pistes de ski de fond et des sentiers de randonnée (GR9, Tour du Valromey), ainsi qu’un étang de pêche au Genévray.Enfin, le territoire est également renommé pour la pierre de Hauteville, qu’une carrière toujours en activité exploite : cette pierre claire striée de veines rosées est utilisée pour fabriquer des dalles ou des pierres de construction.Quelques sites naturels, notamment au nord du territoire, ont mérité un classement ou une inscription : les tourbières de Malebronde et Colliard, dans la combe de Léchaud qui mène à l’étang Marron. Ici, la nature est plus prégnante, et donne au paysage un caractère plus intimiste et préservé.

Transformation

Le paysage du plateau d’Hauteville ne vit pas de transformations importantes, mais quelques légers signes de changement demandent à être surveillés :- la forêt gagne du terrain sur les pentes où l’élevage ne pâture plus, tandis que les exploitations agricoles s’agrandissent : signe d’intensification ?- le développement des sports de nature en lien avec un suivi médicalisé peut entraîner la création d’infrastructures nouvelles susceptibles de détériorer le paysage (résidences hôtelières, aménagements, projet de camping autour du Marais de Vaux…).

Objectifs de qualité paysagère

Si le plateau d’Hauteville ne subit pas de pressions majeures, il convient cependant d’encourager l’élevage, qui semble déserter peu à peu les zones pentues, en voie de recolonisation par la forêt. Mais l’équilibre entre les bois et les prés est ici bien respecté et peut constituer une leçon pour des territoires voisins.Le Marais de Vaux, près de Cormaranche et Hauteville, où se concentre une légère pression touristique, semble susciter les convoitises : un projet de camping pourrait être évité par le classement du site, qui le mérite.

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