Plaine de Lavours et ses bordures

01 Plaine de Lavours et ses bordures
Département  : Ain
 
Communes  : LAVOURS, MASSIGNIEU-DE-RIVES, CHANAZ, LUCEY, RUFFIEUX, SAINT-PIERRE-DE-CURTILLE, VIONS, VIRIEU-LE-PETIT, SAINT-CHAMP, ARTEMARE, BELMONT-LUTHEZIEU, BEON, CEYZERIEU, CHAVORNAY, CULOZ, SAINT-MARTIN-DE-BAVEL, TALISSIEU, VIEU, VIRIEU-LE-GRAND, FLAXIEU, MARIGNIEU, POLLIEU, VONGNES, CONJUX, CRESSIN-ROCHEFORT
 
Famille de paysages : Paysages agraires
 
Surface (Ha) : 8662
 
Carte(s) IGN :

Impression générale

La Plaine de Lavours, entre monts du Bugey, Grand Colombier et Mont Landard à l’Est du Lac du Bourget, est un havre naturel et agraire marqué par l’humidité, avec le Marais de Lavours, en son centre, remarquablement entretenu par les gestionnaires de la réserve naturelle du même nom, et le Rhône, à l’Est, à cheval sur les départements de l’Ain et de la Savoie.Autour du Marais, s’est installé un chapelet de villages souvent joliment rénovés. L’habitat traditionnel est préservé : granges ou fermes avec des pignons à rendents typiques ou maisons mitoyennes entourées de jardins ou vergers.La vigne et l’élevage bovin, ainsi que quelques parcelles de maïs constituent les principales occupations agricoles du territoire, ainsi que les peupleraies, autres marqueurs d’humidité, et les noyers, sur les zones plus sèches (coteaux). Le tourisme reste discret, malgré quelques aménagements peu heureux comme des mobil homes le long de l’Étang Bleu ou l’aménagement de la marina en cours sur le Canal de Savière.

Identification

La Plaine de Lavours constitue une petite unité (8 662 hectares), humide et plate (à 230 mètres d’altitude), traversée par le Séran et à l’Est par le Rhône. Elle est entourée de versants montagneux boisés : le Mont Landard à l’Est, qui borde le Lac du Bourget, le Grand Colombier au Nord et les rebords du Valromey, les derniers sommets des collines du Bugey à l’Ouest. Le Rhône, élargi par un barrage et canalisé (finissant au Sud par le Lac du Lit au Roi), marque à l’Est la frontière entre les départements de l’Ain et de la Savoie. En son centre, le Marais de Lavours, en partie cultivé, pâturé ou protégé (réserve naturelle), traversé de canaux, donne son nom à l’unité et constitue son principal attrait. Ceinturant le marais, de nombreux villages occupent les débuts des reliefs ou les buttes : Culoz, Béon, Artemare, St Martin de Bavel, Grammont, Ceyzérieu, Samissieu, Pollieu… le long de la RD904 ou de petites cantonales et, bien sûr, Lavours, entre le Rhône et le Marais. Au Nord, la ligne SNCF (Aix les Bains – Culoz – Bourg-en-Bresse – Lyon) longe la RD904 et constitue la limite de la Réserve naturelle.L’habitat est constitué de grosses granges à pignons à redents, aux toits de tuiles plates, souvent rénovées avec goût. Dans les villages, quelques jardins entourent les habitations. Des noyers, en retraits des zones humides, bordent les champs, souvent clos de murets de pierres, et les routes, ainsi que des vergers. Même en retrait du marais, l’humidité est présente, en témoigne les nombreux peupliers, en alignement le long des routes ou en peupleraies.

Qualification

L’unité, agraire dans son ensemble, ne manque pas d’attraits touristiques ou patrimoniaux cependant :- le Marais du Lavours, en partie protégé par la Réserve naturelle du Marais de Lavours, pâturée par des vaches Highlands pour éviter l’avancée de la forêt et où un sentier d’interprétation sur pilotis a été installé ;- le canal de Savière, entre le Rhône et le Lac du Bourget, qui a la particularité de s’écouler dans un sens ou dans l’autre, selon le débit et la hauteur du fleuve ;-le GR9, en provenance des crêtes du Grand Colombier, qui longe le Marais ;-l’aqueduc gallo-romain de Culoz, joliment mis en valeur ;-quelques châteaux : Montveyrand, Grammont, ainsi que des lavoirs entretenus ;-le Lac du Lit au Roi, zone de loisirs et d’hébergement pour les touristes et les résidents (pédalos, mobil homes, barques, camping…).L’agriculture occupe le territoire quand il n’est pas urbanisé ni protégé : vignes au pied du Colombier (Culoz) et vers le Bugey (caveau du Bugiste à Vongnes), élevage bovin et maïs sur les pentes douces dominant le Marais.Culoz est un bassin d’emplois encore dynamique, longtemps marqué par une importante plateforme SNCF, et où s’est installée une usine de climatiseurs (Ciat). À noter également une zone d’activité en cours de construction à Béon.

Transformation

Le caractère agraire de la Plaine de Lavours n’est pas menacé par des transformations majeures.Quelques éléments seront cependant à surveiller dans les prochaines années :- une légère déprise agricole sur les collines du Sud-est ;- un peu de pression urbaine à Culoz ;- quelques aménagement routiers, de type ronds-points, qui, enserrant des éléments patrimoniaux (lavoir, plantations), leur font perdre leur utilité.Seule transformation notable, l’aménagement d’une marina à Chanaz, le long du Canal de Savière, qui dénature l’aspect naturel des lieux, à préserver.

Objectifs de qualité paysagère

La Plaine de Lavours bénéficie d’une qualité de gestion indéniable : l’entretien du marais, la préservation de l’habitat et de l’activité agricole. La vigne, notamment, doit être préservée car elle constitue un rempart contre l’avancée de la forêt sur les versants boisés.

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