Passage de la Fouillouse et plateau entre le passage et les gorges de la Loire

Passage de la Fouillouse et plateau entre le passage et les gorges de la Loire 35
Département  : Loire
 
Communes  : ETRAT (L’), FOUILLOUSE (LA), VILLARS, ANDREZIEUX-BOUTHEON, ROCHE-LA-MOLIERE, SAINT-ETIENNE, SAINT-GENEST-LERPT, SAINT-JUST-SAINT-RAMBERT
 
Famille de paysages : Paysages émergents
 
Surface (Ha) : 4662
 
Carte(s) IGN :

Impression générale

Le « Passage de la Fouillouse et plateau entre le passage et les gorges de la Loire » est, comme son nom l’indique, un « entre-deux » : territoire de passage (A72 et N82), territoire de transition entre l’agglomération de Saint-Etienne et les gorges de la Loire.Entre activité et calme, entre campagne et péri-urbanité, entre plateau et gorges, entre landes à genêts et autoroute, le « Passage de la Fouillouse et plateau entre le passage et les gorges de la Loire » oscille entre espace naturel, paysage patrimonial, tradition agricole et péri-urbanité. Parfois en belvédère sur les gorges de la Loire, et toujours proche d’elles, ce territoire est convoité par l’urbanisation résidentielle.Il constitue une enclave appartenant à la commune de Saint Etienne, bien que physiquement et géographiquement séparé de l’agglomération par les communes de Roche-la-Molière et de Saint-Genest-Lerpt. Cette « base arrière » permet ainsi à Saint-Etienne d’avoir un port sur la Loire, l’un des plus important port de plaisance en eau intérieure de France et ainsi une plage de sable dite « la plage des Stéphanois ».

Identification

Entre gorges patrimoniales et urbanisation pavillonnaire de la banlieue de Saint-Etienne et de Saint-Just-Saint-Rambert, le « Passage de la Fouillouse et le plateau entre le passage et les gorges de la Loire » présente des limites bien définies. Sa topographie générale se présente sous la forme de trois « gorges » se jetant dans la Loire. Ces grosses entailles très boisées créent des ruptures et structurent l’espace.Entre les gorges s’immiscent des vallonnements réguliers, surmontés d’une pelouse acidophile, de landes à genêts, de bosquets de pins. Les espaces ouverts sont cultivés ou habités.Seul pôle urbain, la commune de La Fouillouse, qui forme à la fois le lien et la coupure verte entre les villes de Saint-Etienne et d’Andrézieux-Bouthéon. Deux axes très passants la longent, la N82 et surtout l’A72. La partie sud de l’unité appartient au site inscrit des « abords des gorges de la Loire ». En dépit de cette protection, les dynamiques urbaines, sous forme pavillonnaire isolé ou en lotissement, s’y multiplient. Cette « enclave de la commune de Saint-Etienne » peut surprendre sur la carte, étant physiquement coupée de l’agglomération. Le fait d’appartenir au plan d’urbanisme de Saint-Etienne se justifie sans doute par la proximité des gorges de la Loire et d’une ressource en eau importante. Cependant, les villages ne montrent guère de signes d’une vitalité propre et revêtent des allures de zones résidentielles.

Qualification

Considéré comme un poumon vert et agricole de l’agglomération stéphanoise, ce site a une image inféodée à sa situation de belvédère sur les gorges.Les activités agricoles, cultures céréales, oléagineux, et élevage, contribuent à organiser et à structurer le parcellaire même si, aujourd’hui, cette logique agraire est remise en cause par l’urbanisation. Justifié par la proximité des centres urbains, l’attrait résidentiel est logique sur ce territoire convoité. Des points noirs apparaissent dans certaines communes sur l’axe D3.2 entre Saint-Etienne et Saint-Victor, au Bréat et aux Condamines. Notons également que malgré cette activité résidentielle, l’activité économique et commerciale, ainsi que les services, s’avèrent assez pauvres voire absents.L’activité agricole encore présente et la gestion partagée par les villes de Saint-Etienne et de Saint-Just-Saint-Rambert sont certainement gages d’une gestion territoriale cohérente et orientée à l’échelle de l’agglomération stéphanoise dans sa globalité.

Transformation

Le développement pavillonnaire menace les points de vue sur le fleuve et par là, l’intégrité et la valeur paysagère rurale à rurale-patrimoniale du « Passage de la Fouillouse et plateau entre le passage et les gorges de la Loire ». Si la pression urbaine semble forte, il semble surtout que l’impact sur l’intégrité du paysage soit dû aux formes architecturales et urbaines choisies (vastes poches de lotissements ou habitats dispersés) mais aussi aux situations choisies en points hauts. Ces conséquences sont flagrante au sud de ce territoire et à proximité des gorges, où les vues sont de plus en plus confisquées, mais restent encore relativement peu marquées par ailleurs. A l’échelle du territoire, cette proximité de grands pôles urbains pourrait laisser présager d’une plus forte pression. Aujourd’hui, la rupture entre l’espace urbain et l’espace rural reste lisible mais demain ? Quel devenir pour l’enclave appartenant aux communes de Saint-Étienne et de Saint-Just-Saint-Rambert ? A quelle fin va être vouée ce territoire ? Agriculture péri urbaine, espace de transition, ou zone de délestage péri urbain…

Objectifs de qualité paysagère

Permettre le maintien de l’agriculture et sa diversité en favorisant le maintien des petites exploitations et maintenir l’ouverture des landes et pelouses acidophiles représentent des enjeux cruciaux. Restreindre l’urbanisation autour des bourgs principaux l’est tout autant, notamment à proximité des gorges de la Loire où il serait essentiel de créer des points de vue accessibles au public. Il convient également de réfléchir à la typologie architecturale et à l’insertion dans la pente et dans la parcelle (cf. Guide des prescriptions architecturales et paysagères des Gorges de la Loire).Ce paysage de type émergent doit veiller à orienter son devenir de manière volontariste, ce qui suppose des choix à opérer. Dans ce contexte de péri-urbanité et d’espace de loisir de proximité, il serait intéressant de développer des modèles d’agriculture péri-urbaine, une planche de salut aux bénéfices notables non seulement en termes de préservation d’espaces ouverts que de vitalisation de l’activité interne, avec des filières de vente directe.

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