Cotière ouest de la Dombes et rive gauche du val de Saône

01 Cotiere ouest de la Dombes et rive gauche du val de Saone
Département  : Ain
 
Communes  : RANCE, SAINT-JEAN-DE-THURIGNEUX, SAVIGNEUX, CORMORANCHE-SUR-SAONE, CRUZILLES-LES-MEPILLAT, GARNERANS, LAIZ, SAINT-DIDIER-SUR-CHALARONNE, THOISSEY, ILLIAT, BEY, DRACE, TAPONAS, GENAY, CIVRIEUX, MASSIEUX, PARCIEUX, REYRIEUX, SAINT-ANDRE-DE-CORCY, SAINT-GERMAIN-AU-MONT-D’OR, ANSE, QUINCIEUX, SAINT-GEORGES-DE-RENEINS, MOGNENEINS, PEYZIEUX-SUR-SAONE, SAINT-ETIENNE-SUR-CHALARONNE, GENOUILLEUX, ARNAS, VILLEFRANCHE-SUR-SAONE, MONTMERLE-SUR-SAONE, LURCY, CHALEINS, CHANEINS, AMAREINS-FRANCHELEINS-CESSEINS, GUEREINS, MESSIMY-SUR-SAONE, MONTCEAUX, VILLENEUVE, BELLEVILLE, TREVOUX, JASSANS-RIOTTIER, MISERIEUX, SAINT-BERNARD, SAINT-DIDIER-DE-FORMANS, SAINTE-EUPHEMIE, TOUSSIEUX, AMBERIEUX, ARS-SUR-FORMANS, BEAUREGARD, FAREINS, FRANS, SAINT-TRIVIER-SUR-MOIGNANS
 
Famille de paysages : Paysages émergents
 
Surface (Ha) : 26859
 
Carte(s) IGN : 3029O - 3030O

Impression générale

La vallée de la Saône est étroite et le relief, légèrement vallonné et boisé, entame doucement son ascension vers la côtière et la Dombes voisine à l’Est. Au nord, à la plaine inondable et aux prairies humides succèdent peupleraies, pâturages et parcelles agricoles limitées par des haies et clôtures. Le paysage est fortement marqué par l’agriculture, avec une alternance de champs de grande taille où les haies et clôtures ont tendance à disparaître, et de secteurs où l’aspect rural traditionnel est conservé. Il est parsemé de fermes traditionnelles, aux murs en pisé et toits de lauzes typiques, et de villages et hameaux qui rappellent la douceur de vivre des régions rurales voisines.Plus on descend vers le Sud, le long de la Saône, plus le paysage s’urbanise et se banalise : lotissements, zones industrielles, voies de communication… Émanations des grandes agglomérations voisines de Villefranche-sur-Saône et Lyon.Quelques rares îlots champêtres reposants, à échelle humaine, y subsistent : villages protégés, prairies entourées de haies en bord de Saône, reflets des peupliers dans l’eau. Mais, entre agriculture intensive, bâtiments industriels ou résidentiels, la pression de la productivité reprend vite le dessus.

Identification

La cotière ouest de la Dombes et la rive droite du Val de Saône, émergente, s’étire en longueur dans le sens nord-sud, le long de la vallée de la Saône, avec une forte présence agricole. Depuis la vallée, étroite et marquée par la présence de l’eau, on remonte en pente douce vers la côtière et le plateau, jusqu’à la ligne TGV à l’Est qui délimite le territoire, avant la Dombes. Plus on s’éloigne du cours d’eau et des villages qui le bordent, plus l’habitat devient épars.Au nord, après Montmerle-sur-Saône et la D17, la transition est douce entre le paysage de plaine inondable et celui de la côtière et du plateau, sans rupture brutale dans l’habitat ou l’agriculture.Dans la partie sud-ouest et l’extrême sud, la structure du paysage est brouillée. L’espace est occupé de façon désordonnée par l’agriculture, l’habitat résidentiel et les activités industrielles, attirés par la proximité, à l’Ouest, de Villefranche-sur-Saône, et, au Sud, de Lyon.Au nord comme au sud, l’unité paysagère est structurée par des alignements d’arbres au bord des routes (platanes, chênes, frênes, tilleuls, peupliers), de haies qui limitent les parcelles, de routes en levées protégées des inondations dans la vallée.

Qualification

Faisant la transition entre l’agglomération lyonnaise au sud et les paysages ruraux au nord, la côtière ouest de la Dombes et la rive droite du Val de Saône est dominée par l’agriculture au nord, et l’urbanisation résidentielle et industrielle au sud, même si ces deux occupations du territoire s’y côtoient au sud. Dans la plaine inondable, les peupleraies alternent avec les cultures, de plus en plus nombreuses, de fourrage et nourriture pour les bovins (céréales, maïs, colza). Elles sont suivies, sur la côtière, de pâturages et parcelles limités par des haies, à la taille plus adaptée au relief. Parmi les paysages remarquables, notons les châteaux sur la côtière, qui offrent une vue ouverte sur la Saône. La Chalaronne, ses méandres et zones humides et son canal à partir de Thoissey offrent un paysage qui ressemble aux guinguettes que l’on rencontre un peu plus bas sur la Saône. Le long de la rivière, à Montmerle, par exemple, les berges aménagées sont fréquentées par des pêcheurs et promeneurs tout au long de l’année. À noter, l’attrait d’Ars-sur-Formans, qui attire des touristes et pèlerins pour son fameux curé.Les attraits sont essentiellement résidentiels au sud, avec la proximité de Lyon et Villefranche et la sérénité offerte par le grand cours d’eau, mais aussi industriels.

Transformation

La côtière ouest de la Dombes et la rive droite du Val de Saône subit une perte d’identité liée à deux points particuliers :- Les remembrements (en lien notamment avec la construction de la ligne TGV à l’Est), l’agrandissement de la taille des parcelles, la disparition des haies et clôtures, la mise en culture des prairies humides en bord de Saône, font perdre au paysage son caractère rural.- La banalité et l’uniformité des nouvelles constructions (habitat ou industrie), la création ou l’élargissement de voies de circulation, la création de ronds-points et de trottoirs dans le moindre village, créent un paysage banal et mité. Le mitage du territoire est déjà prégnant au sud-ouest et la pression foncière forte.

Objectifs de qualité paysagère

La côtière ouest de la Dombes et la rive droite du Val de Saône gagnerait à maintenir une agriculture diversifiée et adaptée au lieu : élevage traditionnel et pâturages, polyculture, prairies humides.L’implantation des nouvelles constructions devrait suivre autant que possible la logique d’implantation des constructions traditionnelles :- sur la côtière, un habitat protégé dans de légères dépressions en conservant le caractère traditionnel des bâtiments ; - dans la vallée, le pied de la côtière (le long de la RD933) devrait être privilégié afin de préserver au bord de l’eau ce qui reste de son caractère naturel. Une recherche de cohérence architecturale, notamment dans les teintes et les matières des constructions, permettrait de surcroît de limiter l’effet « multicolore » de l’urbanisation.Loin d’être anecdotiques, les cabanons du bord de Saône, nombreux dans le secteur de Foreins, à l’origine occupés temporairement, se sont transformés en habitations principales, en dépit de la réglementation. Il conviendrait de résorber cette question.

Partager la page