Coteaux du sud-ouest des Monts du Lyonnais

Département  : Loire
 
Communes  : VALFLEURY, SAINT-CHRISTO-EN-JAREZ, SAINT-CHAMOND, ETRAT (L’), FOUILLOUSE (LA), SORBIERS, TOUR-EN-JAREZ (LA), AVEIZIEUX, CHAMBOEUF, FONTANES, SAINT-BONNET-LES-OULES, SAINT-HEAND, CELLIEU
 
Famille de paysages : Paysages agraires
 
Surface (Ha) : 7758
 
Carte(s) IGN : 2832O, 2932E, 2932ET, 2933O

Impression générale

Les collines aux allures douces et aux courbes amples succèdent aux collines. Prairies pâturées et champs cultivés alternent et composent un carrelage aux multiples nuances de verts. Les vaches et les arbres peuplent ces terres. Cette mosaïque se reproduit au fil des vallons, où se nichent hameaux et villages.Dans l’ensemble, les vues sont dégagées. Au sud, l’agglomération stéphanoise offre des panoramas très urbains, très industriels, avec des barres d’immeubles et de vastes entrepôts ; des images plus saisissantes qu’esthétiques. Au nord, les Monts du Lyonnais et du Forez proposent des paysages plus naturels. Depuis le point culminant de la commune de Saint-Héand, une météo dégagée laisse apercevoir le Beaujolais, le Pilat, le Velay et même les Alpes. Dans les coteaux du sud-ouest des Monts du Lyonnais, la vie semble s’écouler tranquillement. La tonalité agraire est bien présente, qui donne un certain charme à l’ensemble.

Identification

Les coteaux du sud-ouest des Monts du Lyonnais sont constitués de collines vallonnées, en pente douce vers la plaine du Forez et en versants boisés plus pentus vers la vallée du Gier et Saint-Etienne. Oscillant entre 400 et 900 mètres d’altitudes, ils offrent au regard des courbes rondes et douces. La partie ouest, à l’éparpillement peu lisible, offre un certain contraste avec la plaine du Forez voisine. Elle fait office de transition entre les monts du Lyonnais et la plaine, tandis que la partie est fait le lien entre les monts du Lyonnais et la vallée du Gier, urbanisée et industrialisée. Sur les coteaux, aux doux vallonnements, les champs succèdent aux prairies qui succèdent aux prés. Les haies alternent des rangées d’arbres et des clôtures de piquets et de barbelés. La polyculture est pratiquée, ainsi que l’élevage de diverses races bovines.En contraste avec les champs dégagés, qui offrent des vues ouvertes, les villages et hameaux sont souvent masqués par les arbres. Erigés à flancs de collines – un constat qui se vérifie moins pour les constructions nouvelles -, ils se fondent dans les paysages. La commune la plus importante, Saint-Héand, épouse la forme de la colline, avec des maisons accrochées sur les pentes et un point d’appel visuel dominant : le clocher de l’église.

Qualification

Le caractère agraire des coteaux du sud-ouest des Monts du Lyonnais est très marqué. Les valeurs de ce territoire sont agricoles et pastorales. Ce sont les cultures et les nécessités de l’élevage qui ont façonné les paysages. En raison, sans doute, des reliefs, les parcelles restent de taille assez modeste et les signes d’une agriculture plus intensive ne se font pas sentir. Les habitations se sont elles aussi fondées dans le paysage, avec des constructions traditionnelles nichées à l’abri des pentes. Les lotissements les plus anciens ont respecté cette configuration, tandis que les habitations récentes terrassent davantage, en « altitude » pour profiter des vues. La vitalité des villages se fait sentir à travers l’installation d’équipements et d’infrastructures modernes (collège, centre rural d’animation,…). Vitalité économique aussi avec la présence d’un fleuron industriel à Saint-Héand : Thales Angénieux est un leader européen dans l’industrie de l’optique de haute précision.

Transformation

Les coteaux du sud-ouest des Monts du Lyonnais ne semblent pas subir de pression excessive ni de risque majeur, en-dehors de l’évolution « naturelle » des différents usages qui le caractérisent. Les paysages ont, en outre, une capacité d’absorption assez forte du fait de leur configuration. La transformation des coteaux du sud-ouest des Monts du Lyonnais s’avère lente et progressive. Pour le moment, le seul signe visible de cette évolution est l’étalement urbain à proximité des agglomérations (Saint-Chamond).

Objectifs de qualité paysagère

Les fermes et leurs nouvelles structures, gourmandes en place, ainsi que les hameaux, étant déjà très éparpillés, le risque de mitage pourrait peser sur le paysage. Les constructions nouvelles sont à privilégier par concentration autour des centres bourgs. Il serait également important de veiller à conserver autant que faire se peut les haies, qui forment un élément visuel essentiel dans ce type de paysage et jouent un grand rôle de maintien de la structure paysagère.

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