Collines du bassin de Belley

03 Collines du bassin de Belley
Département  : Ain
 
Communes  : MASSIGNIEU-DE-RIVES, NATTAGES, PARVES, SAINT-CHAMP, VIRIGNIN, CEYZERIEU, SAINT-MARTIN-DE-BAVEL, VIRIEU-LE-GRAND, PUGIEU, FLAXIEU, CUZIEU, MARIGNIEU, POLLIEU, VONGNES, CHEIGNIEU-LA-BALME, SAINT-GERMAIN-LES-PAROISSES, ARBIGNIEU, AMBLEON, ANDERT-ET-CONDON, COLOMIEU, CONTREVOZ, CONZIEU, BELLEY, BRENS, CHAZEY-BONS, MAGNIEU, ROSSILLON, GROSLEE, INNIMOND, LA BALME, CHAMPAGNEUX, SAINT-MAURICE-DE-ROTHERENS, LOISIEUX, TRAIZE, YENNE, IZIEU, MURS-ET-GELIGNIEUX, PEYRIEU, PREMEYZEL, SAINT-BENOIT, SAINT-BOIS, CRESSIN-ROCHEFORT
 
Famille de paysages : Paysages agraires
 
Surface (Ha) : 19527
 
Carte(s) IGN :

Impression générale

Aux abords de la ville de Belley, qui étend dangereusement son urbanisation (lotissements, zones artisanales et industrielles, aménagements routiers, mitage…), le bassin de Belley perd peu à peu son identité agraire.Mais dès que l’on s’écarte de la ville, le paysage retrouve son caractère : une mosaïque de zones humides, de petits étangs ou de lacs aménagés pour les loisirs, de champs de maïs, de tabac ou de céréales, de pâturages et de vignobles, de peupleraies… En contraste, les abords du territoire sont marqués par le relief calcaire et sec, aux falaises parfois abruptes (au-dessus du Rhône, à Virieu ou dans la Montagne de la Raie).Traditionnellement groupé, l’habitat se concentre dans de jolis villages bien entretenus, parfois agrémentés de lavoirs ou de fours restaurés, constitués de maisons mitoyennes hautes.Celles-ci arborent les pignons à redents typiques de la région ainsi que d’agréables façades recouvertes de vigne vierge.Le Rhône, aux berges en partie artificialisées, serpente sur la façade Sud-est du territoire, amplifiant l’impression générale dominée par l’humidité. Ici, le défilé de Pierre-Châtel offre ses attraits paysagers, ainsi que la visite de grottes attestant la présence de l’homme depuis la préhistoire.

Identification

Autour de l’unité urbaine de Belley, le bassin est traversé à l’Est par le Rhône qui, avec les crêtes du massif qui le sépare du Val de Yenne (Bois de Glaize et Montagne de Parves) en font sa limite Est. À l’Ouest, les crêtes de la Montagne de la Raie, du Mont Mollard et de la Montagne de Saint Benoît constituent un rempart avec le massif du Mollard de Don.Le territoire, entouré de crêtes situées entre 600 et 1 000 mètres d’altitude, est relativement plat (environ 200 mètres aux abords du Rhône) et marqué par l’humidité : peupleraies, petits lacs et marécages. Les berges du Rhône sont en partie artificialisées, notamment aux abords de Belley. En contraste, les pentes environnantes, calcaires et sèches, sont le refuge d’une végétation plus montagnarde (pins sylvestres, notamment). À Virieu, se sont même des falaises abruptes qui dominent le village.À l’exception des alentours de Belley, où l’urbanisation et l’industrie s’étendent, de jolis villages denses et préservés, agrémentés de nombreux fours à pain ou lavoirs restaurés, alternent avec les champs de maïs et de tabac, la vigne ou des pâturages (élevage bovin). Les champs sont séparés des routes par des murets de pierre. Les villages se situent en creux ou sur des buttes autour des marais ou en pied de pente, lorsque le relief est plus marqué. Les habitations sont hautes, mitoyennes, recouvertes de vigne vierge sous une alternance de mortier ou de pierres apparentes. Les pignons à redents ou « à lauzes » sont courants. Les plantations de noyers, marqueurs d’identité dans la région, semblent peu exploitées.

Qualification

Marqué par l’agriculture, le territoire du bassin de Belley est une mosaïque de champs de maïs (surtout dans les plaines du Sud), pâturages, vigne et céréales, en petites parcelles contraintes par le relief et la nature du sol et séparées par des haies basses ou des murets de pierre. La forêt est peu exploitée, que ce soit sur les pentes ou dans les zones humides.Celles-ci sont nombreuses, agrémentées de peupleraies (au bord du Furan, notamment) et constituent parfois des espaces de loisirs : étang de Barterand ou lac de Pugieu, aménagés pour la pêche et la baignade. Un centre de vacances a été créé dans un ancien bâtiment au Touvet, sur les bords du Gland. À noter également le passage le long du Rhône de la Vélo route qui relie le lac Léman à la Méditerranée, ainsi que celui du GR59 en boucle au Sud.Le défilé de Pierre-Châtel, à l’Est, est en cours de classement : une dizaine d’abris-sous-roche y attestent une longue occupation par l’homme préhistorique (grottes de la Grande-Gave à La Balme et du Seuil des Chèvres).

Transformation

Les transformations du bassin de Belley sont principalement situées aux abords de la ville : lotissements, mitage le long des routes, zones artisanales ou industrielles (ZI de Carou), associés à une déprise agricole (enfrichement en plaine et boisements sur les pentes). Ce mitage est en contraste avec la tradition d‘habitat groupé du territoire, tout comme l’abandon des terres agricoles.

Objectifs de qualité paysagère

Pour conserver le caractère agraire et rural du bassin de Belley, il conviendrait de préserver l’implantation traditionnellement groupée de l’habitat, notamment autour de Belley où le mitage est en cours. L’agriculture, garante de l’ouverture des paysages, est également à encourager, en privilégiant la vigne et les pâturages, plus adaptés aux variétés du terrain que le maïs, bien souvent responsable de l’assèchement des zones humides.Les fours et les lavoirs sont

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