Bassin de la Coise

01 Bassin de la Coise
Département  : Rhône
 
Communes  : LA CHAPELLE-SUR-COISE, DUERNE, MONTROMANT, SAINT-ROMAIN-EN-JAREZ, VALFLEURY, LARAJASSE, RONTALON, SAINT-ANDRE-LA-COTE, SAINTE-CATHERINE, SAINT-MARTIN-EN-HAUT, YZERON, SAINT-CHRISTO-EN-JAREZ, MARCENOD, CHATELUS, SORBIERS, COISE, GREZIEU-LE-MARCHE, POMEYS, SAINT-SYMPHORIEN-SUR-COISE, GRAMMOND, AVEIZIEUX, CHAMBOEUF, FONTANES, GIMOND (LA), SAINT-HEAND, SAINT-MEDARD-EN-FOREZ, BELLEGARDE-EN-FOREZ, CHAZELLES-SUR-LYON, CHEVRIERES, SAINT-DENIS-SUR-COISE, SAINT-GALMIER, AVEIZE
 
Famille de paysages : Paysages agraires
 
Surface (Ha) : 23729
 
Carte(s) IGN :

Impression générale

Le bassin de la Coise se situe à mi-distance des agglomérations lyonnaises et stéphanoises, et constitue la partie sud des Monts du Lyonnais. Très habité, sillonné de routes sinueuses, le bassin de la Coise se parcourt par monts et par vaux ! La Coise et ses affluents les riviières, que l’on devine derrière les rangées d’arbres qui les bordent, sont toutes aussi tortueuxses et se fondent dans un bocage de haies lâches. Prisé par les randonneurs, le bassin de la Coise il fait également partie de l’itinéraire des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, ce qui lui vaut une certaine réputation.La tonalité rurale, largement affirmée, est un facteur d’attractivité pour des populations à la recherche d’une vie verte ! D’autant que les villages, logés sur les hauteurs, offrent des vues panoramiques prisées. Les vues peuvent d’ailleurs porter jusqu’aux villes et sur les Monts du Beaujolais et sur le Pilat, plus proche. Il n’en faut pas plus pour favoriser un important développement résidentiel, avec les conséquences toujours perturbantes d’une urbanisation diffuse, aux traits de banalité architecturale.

Identification

La physionomie générale s’apparente à un vaste plateau, dont les nombreuses ondulations sont dessinées par les rivières en creux. Délimité à l’est de manière franche par un coteau abrupt surplombant la périphérie lyonnaise et au sud par la vallée du Gier, le bassin de la Coise s’estompe progressivement à l’ouest en descendant en pentes douces vers la vallée de la Brévenne.Occupé, organisé, entretenu, il associe de nombreux usages et notamment l’activité exploitation agricole. La polyculture y occupe une large place tout en restant essentiellement liée à l’activité d’élevage. La Coise, au cours très sinueux, est lisible, comme les autres rivières, grâce à une abondante ripisylve. Les aulnes bordent les cours d’eau, tandis que de nombreux arbres isolés ponctuent les paysages, ainsi que des haies basses parsemées de chênes ou frênes de à haut jet. L’arbre est donc un motif paysager important même si l’ensemble n’est pas à proprement parler très boisé. La trame bocagère constitue donc un élément fort de caractérisation du bassin de la Coise.La densité humaine est assez élevée est perceptible : de nombreux villages, les multiples hameaux, les imposants corps de fermes de forme en U, les nouvelles constructions et les lotissements émaillent le bassin de la Coise. Saint-Symphorien-sur-Coise, commune historique de passage et d’échanges, constitue le lieu majeur et central du bassin de vie. Un statut renforcé par une situation géographique en hauteur et une richesse patrimoniale reconnue.

Qualification

Un patchwork parcellaire varié caractérise ce terroir : des prés, des parcelles de céréales et notamment de maïs pour nourrir les productives vaches laitières (ensilage). Le liant paysager est finalement le fait de la trame bocagère, dont le rôle s’avère essentiel et révèle encore aujourd’hui le système agraire à l’origine de la valorisation du terroir. Géographiquement bien placé, le bassin de la Coise cherche à attirer à la fois de nouveaux habitants et des acteurs économiques ; un développement très visible, avec les lotissements pavillonnaires et les zones d’activités, dont les logiques d’implantation et d’intégration ne tiennent pas compte des spécificités paysagères. L’industrie agroalimentaire a succédé à la traditionnelle activité de la salaison, avec le site de l’un des leaders français du secteur.JUSTIN BRIDOUXEmblématique, la petite ville de Saint-Symphorien-sur-Coise (3000 habitants) construite sur le promontoire rocheux qui surplombe la Vallée de l’Orzon, comprend un patrimoine historique riche ; elle conserve notamment des remparts et une collégiale, elle est aujourd’hui reconnue comme un site touristique, valorisé par le label « plus beaux détours de France ». Le bassin de la Coise est riche de nombreux points de vues remarquables, à l’image de la commune de Saint Christo en Jarez ; juchée à 800 mètres d’altitude, elle offre des vues imprenables sur les Monts du Lyonnais et les Monts du Pilat ou le Mont Pilat. Autant d’atouts qui expliquent l’attractivité résidentielle dont l’essor ne devrait pas s’essouffler. Paysages exceptionnels et remarquables présents et identifiés en 1996 par la DIREN Rhône-Alpes : BASSIN DE LA COISE (remarquable) ; MONTS DU LYONNAIS (remarquable) ; St Christo en Jarez (remarquable) ; .

Transformation

Si la vitalité de l’agriculture est un bon point, force est de constater qu’elle engage des modifications paysagères et voire environnementales. La tendance à l’intensification de l’élevage laitier conduit à l’agrandissement des parcelles et l’augmentation de la part dédiée à la culture du maïs, et qui entraîne à son tour la nécessité de bâtiments agricoles plus grands. Corrélativement, les opérations de remembrement ont des conséquences sur la trame bocagère qui s’éclaircie et les arbres isolés qui disparaissent alors qu’ils sont pourtant l’un et l’autre garants d’une identité paysagère spécifique.Par ailleurs, l’agriculture doit va devoir de plus en plus composer avec de nouveaux usages : la pression foncière résidentielle et les logiques économiques s’intensifient, et ce qui permet le maintien de la vitalité du bassin de la Coise, mais fragilise l’activité agricole traditionnelle, en particulier par la consommation de terres arables. On peut néanmoins regretter que des critères qualitatifs n’aient pas toujours été définis pour une meilleure cohabitation des bâtiments et infrastructures avec l’activité agricole agraire. Ces dynamiques sont frappantes aux alentours de Saint-Symphorien-sur-Coise, où l’industrie agro-alimentaire moderne a préféré s’est installée à l’extérieur de la ville en s‘imposant dans le grand paysage au détriment du site historique de salaison situé en contrebas de la Collégiale, qui doit lui aujourd’hui trouver une nouvelle vocation.Cette observation points vaut valent autant pour les zones commerciales et industrielles que pour l’habitat pavillonnaire, qui éprouve des difficultés à dialoguer avec les centres bourgs anciens (problèmes d’implantation, de raccordement, de typologie urbaine et architecturale) où l’on déplore, dans le même temps, un abandon des maisons de villes.

Objectifs de qualité paysagère

L’attachement à conserver les traits caractéristiques du bassin de la Coise il contribue ainsi à la diversité des paysages régionaux. vise plusieurs objectifs Contenir le développement exponentiel de lotissements à proximité des bourgs, pour assurer le maintien des terres agricoles, est aussi important que d’encadrer leur implantation dans leur site, de les raccorder relier davantage aux centre-bourgs et d’inventer une typologie urbaine et architecturale plus en adéquation avec les caractéristiques locales. Quelques objectifs précis portent sur la commune de Saint-Symphorien-sur-Coise, et notamment celui de mener une réflexion pour l’intégration de sa zone d’activités. En parallèle, il serait intéressant de conduire un projet sur la reconversion et la réhabilitation des anciennes usines de salaison situées en contrebas de la Collégiale.Une attention particulière devra se Un risque important porter sur le remembrement et sur le dimensionnement des parcelles qui se feraient tendent à s’agrandir au détriment de la trame bocagère. En effet, les haies et les arbres isolés, constituant d’essentiels facteurs de caractérisation de ce paysage, devraient pouvoir aisément trouver de une nouvelles vocations, comme celle de fourniture de bois de chauffage (granulés…) dans le cadre du Plan Bois Energie et contribuer à gérer la question de l’interface et l’intégration du pavillonnaire et des zones d’activités dans ce système agricole agraire particulier.D’une manière générale, c’est la somme de petites attentions et de micro-réalisations qui formeront un tout cohérent, et qui maintiendront la qualité paysagère ; par exemple, conserver un vieux chêne pour composer l’espace public créé par l’implantation dans un quartier pavillonnaire d’une zone lotie, conserver, renforcer des haies existantes entre les zones d’activités et l’espace agricole, imaginer la reconversion en petit collectif des anciennes fermes en U qui se retrouvent aujourd’hui parfois au cœur des espaces urbains…Autant de projets réjouissants qui permettraient de jouer avec les pentes, les matériaux et typologies locales, les motifs paysagers propres au bassin de la Coise. Cela passe également sans doute par une prise de conscience de ses valeurs paysagères par les acteurs locaux et les nouveaux usagers.

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